Par apanews.net

C’est parti. La 11ème édition du festival international du film de Dakhla a pris son envol, samedi soir, en présence d’une myriade d’artistes, de cinéastes et de personnalités du monde de l’art, de la culture et des médias.

Lors d’une cérémonie d’ouverture au rythme d’un spectacle époustouflant et haut en couleur, le festival a rendu hommage à des figures de cinéma marocain, africain et arabe. Il s’agit de l’actrice marocaine Asmaa Khamlichi, du grand réalisateur, scénariste et producteur angolais, Zézé Gamboa et de l’actrice égyptienne talentueuse Rania Farid Chawki.

Dans son mot d’ouverture, le président du festival Charafeddine Zine Elaabidine a souligné que ce rendez-vous cinématographique annuel a atteint un stade de maturité qui lui a permis de forger sa propre identité dans la cartographie des festivals nationaux et internationaux, notant que « le festival jouit désormais d’une identité afro-arabe ouverte sur le cinéma mondial ».

« L’Afrique c’est l’avenir du monde et le festival de Dakhla qui est à sa 11ème édition est en train d’évoluer avec le temps et il a compris que l’Afrique c’est l’avenir. Je trouve ça extraordinaire. Ce qui est important c’est que les Africains s’unissent. La colonisation a fait qu’elle nous a divisés, aujourd’hui l’important c’est de s’unir », a déclaré à APA l’actrice marocaine Sanaa Alaoui, membre du jury de la compétition du long-métrage.

Outre sa mission visant à soutenir l’animation culturelle et artistique dans la région de Dakhla-Oued Eddahab, ce festival aspire à promouvoir la destination Dakhla et à consolider son attractivité à l’échelle nationale et internationale, a-t-il soutenu.

Placée sous le slogan « Dakhla, porte de l’Afrique », cette messe cinématographique, initiée par l’Association pour l’animation culturelle et artistique des provinces du sud, s’est donnée pour objectif d’affirmer son identité africaine et d’être une date cinématographique africaine et arabe ouverte sur le cinéma mondial.

À cet effet, le festival a fait appel à diverses personnalités du monde cinématographique africain, arabe et international, dont des réalisateurs, des producteurs et des stars du septième art.

Le festival se caractérise par son ouverture sur son environnement, à travers l’organisation de ses activités en de multiples espaces dans le but d’élargir la base de son public, et de permettre à diverses tranches sociales et aux personnes de tous âges de suivre et d’assister aux différentes projections et activités.

Cette manifestation cinématographique célèbre le cinéma africain à travers la présence de cinéastes issus de 16 pays africains à savoir le Cameroun, l’Île Maurice, l’Angola, le Burkina Faso, le Ghana, l’Ouganda, la République Centrafricaine, le Rwanda, l’Union des Comores, le Bénin, le Congo, le Sénégal, la Somalie, la Tunisie, l’Egypte, la Mauritanie et le Maroc.

Dix longs métrages vont concourir pour le grand prix, le prix du jury, et les prix du meilleur acteur et de la meilleure actrice. Il s’agit des films « Regarde les étoiles, de David Constantin – Île Maurice », « Our Lady of  chineese shop, de Ery Claver – Angola », « L’accord, Léa Malle de Frank Thierry – Cameroun », « Tembele de Morris Mugisha – Ouganda », « Amani de Ahmed Toiouil – Iles Comores », « Mayouya de Claudia Yaka – Congo », « L’esclave de Abdelilah  El Jouhari  – Maroc », « The sons of the Lord de Imene Ben Hassin – Tunisie », « La porte verte de Raouf Abdelaziz – Egypte » et « Sahari Slem wsaa de Moulay Tayeb Bouhanana – Maroc ».

 Le jury de cette compétition, présidé par L’écrivaine Freida Ekotto, responsable du département des études africaines à l’université du Michigan, comprend Maka Koto, cinéaste et ancien ministre de la Culture du Québec, l’actrice marocaine Sana Alaoui, la productrice et cheffe costumière américaine, Dana Scholdelmayer, et le réalisateur béninois, Sylvestre Amoussou.

En ce qui concerne la compétition des courts métrages, dix films concourent pour le prix du jury, le prix du meilleur scénario et le prix de la meilleure réalisation.

Le jury des courts-métrages est présidé par le journaliste et critique de cinéma Bilal Marmid. Il est composé de l’écrivaine et critique de cinéma égyptienne Nahed Salah, de la réalisatrice mauritanienne Amal Saad Bouh, du journaliste marocain Bakkar Dlimi et de la monteuse tunisienne Nadia Touijar.

Dans le cadre des activités parallèles de cet événement figurent des colloques, des débats et une séance de signature du livre, ainsi que des projections des dernières productions cinématographiques nationales.